Le 1er juillet 2012 a
eu lieu la finale de l’euro où l’Espagne s’est adjugée le titre face à
l’Italie sur le score phare de 4 à 0. Au-delà de l’aspect sportif, est-il
rentable d’organiser un évènement comme celui-ci ?
En ce qui concerne l’Ukraine,
quelques mois avant le début de la compétition, un bon nombre de personnes,
économistes ou encore politiques, ne pensaient pas que les retombées
économiques de cet évènement seraient positives. Le plus grand problème de
l’Ukraine dans la préparation à l’Euro a été l’absence d’investissements
privés. Tous les grands projets ont été financés par l’Etat. La question qui
surgit alors avec ce problème est : qui va vraiment payer pour l’Euro ? Ce sont
les contribuables. Cette compétition aurait coûté environ 4 milliards d’euros à
l’Etat, un chiffre contesté par le Président ukrainien qui affirme que le
gouvernement a dépensé 3 milliards et 300 millions d’euros. En ce qui concerne
les retombées économiques, il ne faut pas raisonner à court terme, c’est-à-dire
sur la seule durée du tournoi qui est d'un petit mois, celui d’août. Lorsqu’on
veut organiser un évènement sportif d’une telle importance, on ne peut pas
réellement prédire les revenus que ce dernier va générer pour le ou les pays
organisateurs. Ce genre de projet est donc à priori risqué. On ne peut pas
raisonner sur une courte période car la majorité des investissements consacrés
à des infrastructures de base pour le tourisme, les transports, etc. Prenons le
cas de l’Ukraine, le pays a consacré 80% de ses investissements pour l’Euro
2012 à ce type d’infrastructures. Cela faisait 20 ans que ces infrastructures
n’avaient pas été rénovées. Ce type d’évènement sportif est une très bonne opportunité pour mener à bien des grands projets de rénovation. Le bilan
économique de l’organisation de l’Euro 2012 pour l’Ukraine est positif malgré
les doutes de certains au départ.
Selon les estimations, la Pologne
a investi entre 25 et 30 milliards d’euros soit environ 5% du PIB. Ces
investissements sont, en grande partie, financés par les contribuables, qui
vont devoir fournir un effort sur plusieurs années. Mais ces investissements
leur profitent par d’autres biais car seul 3 milliards d’euros sont attribués
aux infrastructures sportives. En effet, les Polonais se sont vus offrir plus
de 1000 kilomètres d’autoroutes, 2000 km de voies express, 600 km de voies
ferrées, 100 nouveaux bus, 193 tramways …
Ainsi que l’agrandissement des 4 aéroports des plus grandes villes, ce
qui permet d’offrir au pays une nouvelle perspective touristique sur l’Europe et le Monde qui casserait leur image d’ex-pays membre de l’URSS. De plus, l’UEFA a
obligé la Pologne à construire plusieurs hôtels 5 étoiles qui lui permettraient, à
l’avenir, d'être une destination phare des clients fortunés de la planète.
Ces investissements ont permis en outre de doper la croissance polonaise. La
Pologne peut en effet se vanter d’être le seul pays de l’UE à ne pas avoir
connu la récession en 2009. On peut dire que la Pologne demeure le grand
bénéficiaire de cet Euro 2012 et que d’une manière, l’Ukraine reste sous son
aile.
Hormis les retombées économiques
évidentes de l’organisation de cet Euro 2012, la Pologne et l’Ukraine ont
également bénéficié d’une revalorisation de leur image au niveau européen mais aussi mondial.
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