mardi 23 octobre 2012

Arbitre de football : un business rentable ?

"Arbitre de football, on n'a pas le même maillot mais on a la même passion !"... On n'a pas non plus le même salaire... En effet, on parle beaucoup de la pression du métier d'arbitre ou de l'injustice à leur égard mais personne ne sait vraiment ce qu'ils gagnent. Mais quelles sont leurs conditions de vie ? Est-ce un business rentable ?


Aujourd'hui, un arbitre de ligue 1 gagne environ
2 000 € par mois en salaire fixe... et 2 400 € par match arbitré ! Ce qui fait un salaire annuel moyen de 73 000 €. Et là, on ne parle que des arbitres nationaux français (arbitres centraux)... Qui plus est, lors de leur départ en retraite, les arbitres ont accumulé 12 000 € par année d'activité qui leur seront reversés sous forme de primes.
Les meilleurs sont bien sûr sélectionnés pour arbitrer les grandes compétitions internationales (coupe du monde, Euro, ligue des champions...) où les primes sont encore plus importantes. Un arbitre de 3ème tour de qualification perçoit une prime de 1 000 € brut par match et ce chiffre s'accroît à mesure que le niveau de la compétition augmente. Ainsi, ce chiffre dépasse les 45 000 € à partir des 8ème de finale.


Par ailleurs, les arbitres sont sponsorisés par des marques d'équipements sportifs, tout comme les joueurs. La FFF a négocié avec la marque Nike pour un contrat avoisinant les 43 Millions d'€ et les arbitres de ligue 1, bien qu'ils soient déjà surpayés, estiment qu'ils doivent aussi toucher leur part du gâteau... La fédération estime cependant ses arbitres bien payés et n'a donc pas succombé aux menaces des arbitres. C'est après la grève arbitrale que les salaires ont été dévoilés dans les médias afin de choquer l'opinion publique. Les arbitres ne recommenceront sûrement pas de grèves de si tôt.


En bref, on peut même se demander s'il n'est pas plus rentable de faire arbitre que joueur de foot professionnel. Un salaire moyen équivalent pour moins de risques, moins de travail et une retraite bien plus tardive...


mardi 16 octobre 2012

La « taxe hollande » va poser problème au foot français





Si la taxe de 75% sur les hauts revenus de François Hollande était appliquée, même les footballeurs professionnels tels que Zlatan Ibramihovic, la star de ce mercato d’été en France, devront la payer. Est-ce que la taxe hollande va-t-elle tuer le football français ? Quel serait son impact sur le dynamisme de ce secteur ?


La proposition de François Hollande de taxer à 75% la part des revenus annuels au-delà d’un million d’euros fait polémique dans le monde du football français. Du syndicat de joueurs au président de club, on parle de « mort de football ». Les dix plus gros salaires de ligue 1 rapporterait à l’Etat, grâce à cette imposition, un peu moins de trente millions d’euros.
En effet, si cette taxe est mise en vigueur, les meilleurs joueurs vont sûrement quitter l’Hexagone. Le niveau de football du championnat de France va par conséquent diminuer. Les recettes des clubs français vont chuter (baisse du montant des droits TV, du merchandising, du nombre de spectateurs dans les stades). Est-ce que les clubs pourront rehausser le niveau du championnat de France avec cette impitoyable taxe qui leur colle aux pieds ? Moins de joueurs à hauts revenus en ligue 1 signifie moins d’impôts pour les caisses de l’Etat.


Le foot en France rassemble plusieurs millions de personnes tous les week-ends, que ce soit au stade ou devant l’écran de télévision. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les français demeurent des amoureux du football. Or, comme on l’a dit plus tôt, la taxe sur les hauts revenus ferait partir les meilleurs joueurs, rendant ainsi le championnat de France moins relevé.

Au-delà de cette éventuelle équité apportée par cette taxe aux plus riches, les français ne souhaitent pas vraiment voir faiblir leur championnat nationale. Que regarderait-on le dimanche soir sinon ? Elle ne ferait pas du tout du bien au football français et à la France elle-même au niveau financier.






Pour finir, le président de la LFP, Frederic Thiniez conclut d’une belle façon l’arrivée de cette impôt. Il dit : « si cette proposition aboutit, la ligue 1 serait évidemment reléguée en deuxième division européenne ». Au final, une grande question de société apparaît sans arrêt, est-ce que cette taxe de 75% sur les hauts revenus est juste éthiquement  et proportionnelle par rapport au reste de la population ?

mardi 9 octobre 2012

Fair-play financier


Ras-le-bol de voir les clubs riches continuer à s’enrichir et les clubs plus modestes ne pas pouvoir suivre le rythme imposé par les plus grands.

Le concept de fair-play financier fait alors son apparition. Un de ses grands instigateurs, le français Michel Platini qui n’est autre que le président de l’UEFA. En septembre 2009, le concept est approuvé à l’unanimité par le comité exécutif de l’UEFA. Ses principaux objectifs sont les suivants :        

  • rétablir le bien-être du jeu
  • introduire plus de discipline et de rationalité dans les finances des clubs de football;  
  • faire diminuer la pression exercée par les salaires et les transferts, et limiter l'inflation ; 
  • encourager les clubs à prendre part à la compétition en comptant uniquement sur leurs revenus ; 
  • encourager les investissements sur le long      terme dans le secteur de la jeunesse et des   infrastructures ;
  • protéger la viabilité du football européen sur le long terme ; 
  • s'assurer que les clubs honorent leurs dettes en temps et en heure.

En effet, l’UEFA veut limiter les dépenses (ex : transferts, salaires des joueurs) en leur imposant de rétablir un équilibre budgétaire. Le but est d’arriver à ce que les clubs ne dépensent pas plus que les revenus qu’ils génèrent à travers le sponsoring, par exemple.

L’UEFA rencontre un problème. Certains clubs ne dévoilent pas leur comptabilité ni leurs plans stratégiques ce qui rend difficile l’évaluation de leur solvabilité. Maintenant, à travers ses mesures, le fair-play financier les oblige à fournir ces données. Une des retombées positives de cette mesure est que la comptabilité n’est plus opaque pour d’éventuels investisseurs. Un petit exemple local, le Racing Club de Strasbourg avec Jafar Hilali comme président était en ligue 2 à son arrivée et se retrouve en dépôt de bilan à son départ. A cause d’un manque de moyen de financiers, le club a été rétrogradé en cinquième division (CFA 2). Le message ici est que si l’on avait su la situation financière du club plus tôt, des aides auraient pu être données et le club ne se serait pas trouvé dans une telle situation.

La crise financière actuelle a touché le monde du football. Des clubs dans toute l’Europe se sont retrouvés à court de liquidités. Ils n’ont aujourd’hui plus les ressources pour payer leurs dettes, leurs employés ou les organismes sociaux. On peut penser à des clubs de la Liga (ligue 1 espagnole) comme le Rayo Vallecano ou le Racing Santander.

Le fair-play financier impose aux clubs de payer tous leurs engagements financiers tels que les transferts ou les salaires des employés, et ce n’importe quand.

Les clubs subiront une évaluation pluri-annuelle permettant d’avoir une vision à long terme de leurs comptes dans le contexte élargi du football européen.

Ce concept était attendu depuis longtemps par le monde du football. Il est vu d’un bon œil par les experts et va permettre de ne plus retomber dans les travers antérieurs.

Quelle charnière préférez vous contre l'Espagne ?